Titre : | Le champ de personne | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Daniel Picouly (1948-....), Auteur ; Anne Armand, Traducteur ; Michelle Collotte, Postfacier, auteur du colophon, etc. | Editeur : | Paris : Ed. J'ai lu | Année de publication : | 1997 | Collection : | J'ai lu | Sous-collection : | Roman | Importance : | 375 p. | Présentation : | couv. ill. en coul. | Format : | 18 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-290-04436-0 | Prix : | 36 F | Langues : | Français (fre) | Note de contenu : | «C'est sûr, il va surgir, King-Kong, là denat chez le grainetier. Il va m'attraper par la marinière, me lever comme une plume à soixante mètres du sol, et me dévorer. Il avait les dents de Picard et un nez de poids lourd. Tout le film, il m'a fixé. Ce n'est pourtant pas de ma faute, pour la dame blonde. Il n'a qu'à prendre une de mes petites soeurs, à la place. Les deux même.
Je traverse la rue Montgolfier. Je n'entends pas Rex aboyer.
King-Kong a dû l'égorger ce chien de télévision. J'avance en rasant les clôtures. Ça sent le fauve! Il est tout proche. Non, c'est le mouton de Mme Piponit qui pue. Encore vingt mètres et j'apercevrai la maison. Je débouche au carrefour de la boulangerie. Le ceriser est planté comme un phrase pour naufragés. Je suis sauvé!
Il n'y a rien de pire que de le croire. Tout à coup, je me sens saisi sous les bras et transporté dans les airs. Pas à soixante mètres, mais assez haut pour savoir que c'est fini pour moi.
Je souhaite être enterré avec mes soldats Mokarex.
- Qu'est-ce que tu fais là, toi?
C'est grand, c'est noir, presque un nez de boxeur, mais les plus belles dents du monde, et un sourire à la barre fixe.
- Papa!» |
Le champ de personne [texte imprimé] / Daniel Picouly (1948-....), Auteur ; Anne Armand, Traducteur ; Michelle Collotte, Postfacier, auteur du colophon, etc. . - Paris (Paris) : Ed. J'ai lu, 1997 . - 375 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm. - ( J'ai lu. Roman) . ISBN : 978-2-290-04436-0 : 36 F Langues : Français ( fre) Note de contenu : | «C'est sûr, il va surgir, King-Kong, là denat chez le grainetier. Il va m'attraper par la marinière, me lever comme une plume à soixante mètres du sol, et me dévorer. Il avait les dents de Picard et un nez de poids lourd. Tout le film, il m'a fixé. Ce n'est pourtant pas de ma faute, pour la dame blonde. Il n'a qu'à prendre une de mes petites soeurs, à la place. Les deux même.
Je traverse la rue Montgolfier. Je n'entends pas Rex aboyer.
King-Kong a dû l'égorger ce chien de télévision. J'avance en rasant les clôtures. Ça sent le fauve! Il est tout proche. Non, c'est le mouton de Mme Piponit qui pue. Encore vingt mètres et j'apercevrai la maison. Je débouche au carrefour de la boulangerie. Le ceriser est planté comme un phrase pour naufragés. Je suis sauvé!
Il n'y a rien de pire que de le croire. Tout à coup, je me sens saisi sous les bras et transporté dans les airs. Pas à soixante mètres, mais assez haut pour savoir que c'est fini pour moi.
Je souhaite être enterré avec mes soldats Mokarex.
- Qu'est-ce que tu fais là, toi?
C'est grand, c'est noir, presque un nez de boxeur, mais les plus belles dents du monde, et un sourire à la barre fixe.
- Papa!» |
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